Colombie-Britannique - Solutions alternatives au projet hydroélectrique Site C
En avril 2017, Philip Raphals, Rick Hendriks et Prof. Karen Bakker, du Programme de gouvernance de l'eau de l'UBC, a ont publi une étude qui rexamine la justification du projet hydroélectrique Site C, une centrale électrique sur la rivière Peace dans le nord de la Colombie-Britannique. Actuellement en construction, ce projet produira 1100 MW de puissance et 5,1 terawattheures par an d'énergie.
Leur rapport, se basant sur une modélisation détaillée de 30 scénarios, a révélé que, compte tenu des coûts irrécupérables et des estimations des coûts d'annulation, l'abolition du projet Site C à partir du 30 juin 2017 permettrait aux contribuables d'épargner entre 500 millions et 1,65 milliard de dollars, tout dépendant des conditions futures. Le rapport a également constaté que la suspension du projet, en conservant la possibilité de reprendre la construction si les conditions futures le justifient, pourrait stabiliser les coûts du projet aux environs de 800 millions de dollars.
Le travail du Centre Hélios sur le projet Site C a commencé quatre ans plus tôt, en 2013, lorsque Philip Raphals a fourni un rapport d'expertise au Comité d'examen conjoint fédéral-provincial, au nom des communautés des Premières Nations du « Treaty 8 », représentant les Premières Nations en Colombie-Britannique directement affectées par le projet.
La modélisation de M. Raphals a montré que le projet Site C n'était pas le moyen le plus rentable de répondre aux futurs besoins énergétiques, car BC Hydro avait exclu de son analyse la possibilité de solutions alternatives importantes, en particulier celles de l'ADP.
Une version abrégée du témoignage initial de M. Raphals se trouve ici, et ses réponses aux contre arguments de BC Hydro, ici.
Modernisation de l'Office national de l'énergie du Canada
En 2017, le Centre Hélios a contribué à la consultation sur la modernisation de l'Office national de l'énergie du Canada, présentant un rapport intitulé « Le rôle de l'ONé dans la réglementation de l'électricité et l'information sur l'énergie », au nom du Front commun pur la transition énergétique.
L'avenir de l'électricité à faible teneur en carbone
A l'invitation des organisateurs de la publication, Agir sur les changements climatiques : les solutions de chercheurs canadiens, le Centre Hélios a contribué un article intitulé « Vers un système à faible carbone durable électrique: défis et opportunités », au suivi livre, Agir sur les changements climatiques : l'extension du dialogue entre les Canadiens. La publication est disponible ici.
Projet Bas-Churchill - Terre-Neuve-et-Labrador
Depuis 2010, le Centre Hélios a été impliqué dans plusieurs démarches touchant le projet hydroélectrique Muskrat Falls, actuellement sous construction.
Philip Raphals a témoigné en tant qu'expert devant la Commission d'examen conjoint examinant le projet du Bas-Churchill, à l'invitation d'un groupe de citoyens du Labrador; le Grand Riverkeeper du Labrador. Le témoignage de M. Raphals a souligné plusieurs questions concernant la justification économique du projet. La Commission a convenu que la justification du projet en termes énergétiques et économiques n'avait pas été démontrée.
Pendant ce temps, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a demandé au Public Utilities Board (PUB) de réviser la pertinence du projet, mais avec un mandat limité, excluant la recherche de solutions alternatives. M. Raphals a témoigné de nouveau au nom de Grand Riverkeeper. Son témoignage portait sur les problèmes concernant la planification à long terme du système électrique de Terre-Neuve, y compris le potentiel éolien, les épargnes anticipées, les risques et l'incertitude visant l'utilisation des prévisions de prix des carburants, et les méconnus concernant les négociations qui sont à venir, liés à l'accord d'achat d'électricité de Muskrat Falls.
À l'heure actuelle, le PUB de Terre-Neuve-et-Labrador mène une enquête concernant les problèmes de fiabilité et d'approvisionnement sur le réseau de l'Isle, lancée en réponse aux pannes substantielles vécues pendant l'hiver 2014–2015. Agissant en tant que témoin expert pour Grand Riverkeeper, M. Raphals a démontré que sans un accord avec Hydro-Québec pour la gestion de l'eau, la centrale électrique de Muskrat Falls ne serait pas en mesure de produire la capacité prévue (le PUB a ensuite jugé que cette preuve était en dehors du cadre de son enquête). Ce problème continue à être l'objet d'une grande inquiétude à Terre-Neuve.
M. Raphals a également fait parvenir un témoignage expert concernant la justification du lien de transmission de l'île de Labrador (LITL), la ligne de transmission sous-marine qui doit transporter l'électricité de Muskrat Falls à Terre-Neuve.
Natural Resources Defense Council — États-Unis
En 2010, le Centre Hélios a préparé un rapport au nom du NRDC concernant le Champlain Hudson Power Express, une ligne de transport sous-fluviale qui connecterait le Québec avec la ville de New-York.
Organisation Latinoaméricaine de l'énergie (OLADE)
En 2005, avec Peter Bradford, Philip Raphals a écrit une analyse sur la restructuration des marchés d'électricité nord-américaines et sa pertinence dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes. Cette étude comprenait un examen approfondi des conséquences de la restructuration des marchés d'électricité et de gaz naturel pour les consommateurs aux états-Unis et au Canada, en mettant l'accent sur l'élaboration de lignes directrices pour la réglementation des marchés de l'énergie en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Politique énergétique québécoise
Lors de l'audience sur le Plan d'approvisionnement 2018–2027 d'Hydro-Québec Distribution, M. Raphals a démontré la nécessité de mieux encadrer les achats à court terme dans les marchés voisins (importations). Ces achats ont coûté des centaines de millions de dollars au cours des dernières années, et Hydro-Québec a admis qu'il ne réalise aucune analyse rétrospective de sa performance stratégique.
Philip Raphals a témoigné à plusieurs reprises en tant qu'expert devant la Régie de l'énergie du Québec. Ses clients ont aussi été composé de: Le regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ), l'Union de consommateurs, la Fédération des commissions scolaires du Québec et d'autres groupes dans les enquêtes concernant:
- L'accord entre HQ-Production (HQP) et HQ-Distribution (HQP);
- Le contrat d'équilibrage concernant l'énergie éolienne;
- La sécurité de l'approvisionnement d'Hydro-Québec;
- Le plan d'efficacité énergétique d'Hydro-Québec et les coûts épargnés;
- Les tarifs de transport d'Hydro-Québec;
- Critères de développement durable; et
- Acquisition de puissance électrique de développeurs de petits sites d'hydroélectricité.
Le témoignage de M. Raphals démontre qu'il existe un lien direct entre les achats excessifs à court terme et les quantités croissantes d'énergie « patrimoniale » à bas coûts qui demeurent inutilisées chaque année. Il propose un indicateur quantitatif des montants perdus chaque année lorsque des achats excessifs à court terme déplacent l'énergie patrimoniale.
Son analyse des documents d'Hydro-Québec, anciennement confidentiels, a démontré que HQD a effectué des achats à court terme auprès de HQ-Production a une fréquence surprenante en l'absence d'offres d'autres fournisseurs. Ces ventes sont généralement tarifées par rapport aux prix indiqués sur les marchés américains (Etats-Unis). Par occasions, les prix ont atteint 40 ยข / kWh, créant des profits exceptionnels pour HQP (et des coûts correspondants pour HQD). M. Raphals recommande que le prix de ces ventes à court terme entre les différentes divisions d'Hydro-Québec soient fondées sur une approche traditionnelle qui diviserait les épargnes.
En 2013, M. Raphals a présenté un mémoire au nom du Centre Hélios à la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, une commission provinciale établie pour faire des recommandations pour le futur énergétique québécois. La Commission a adopté plusieurs aspects de l'analyse du Centre Hélios dans son rapport en ce qui concerne les exportations d'électricité. La Commission a également invité M. Raphals à participer à une table ronde d'experts sur les exportations d'électricité.
Les importations d'électricité de la Nouvelle-Écosse en provenance de Terre-Neuve
En 2013–2014, le régulateur de la Nouvelle-Écosse a évalué un contrat d'achat d'électricité qui sera produite à Muskrat Falls, au Labrador. L'Association canadienne de l'énergie éolienne (CanWEA) a demandé à M. Raphals de fournir un témoignage expert, où il a démontré que les avantages économiques perçus étaient basées sur l'accès à l'énergie excédentaire à bas prix, pour lesquels aucun engagement n'avait été pris. Sans une grande quantité d'énergie excédentaire, le coût des importations serait de loin supérieur aux alternatives. Le régulateur a approuvé l'achat sous réserve de la conclusion d'un nouveau contrat garantissant l'accès de la Nouvelle-Écosse à l'énergie à prix de marché.
Nation Innue — Cause tarifaire en Terre-Neuve-et-Labrador Hydro
En 2014, Newfoundland and Labrador Hydro (NLH) a déposé une demande tarifaire impliquant une augmentation de tarif de 26% en Labrador. M. Raphals a été invité par la Nation Innue (Labrador) d'agir comme témoin expert devant régulateur de Terre-Neuve et Labrador.
Dans son témoignage en tant qu'expert, Philip Raphals a constaté que cette augmentation était principalement due à l'application d'une formule mal comprise pour le subventionnement de service aux communautés hors-réseau (diesel). Dans le cadre du plan NLH, les taux reliés au réseau du Labrador augmenteraient par 26%, alors que les taux résidentiels reliés au réseau de Terre-Neuve diminueraient par 3,2%.
Peu de temps après le dépôt de cette preuve, NLH a retiré sa demande de taux et une demande modifiée a été déposée. Les nouveaux tarifs ont réduit l'augmentation de taux pour les clients connectés au Labrador de 26% à 1,9%, alors que les taux ont augmenté de 2,8% pour les résidents connectés au réseau de Terre-Neuve.
Industrie éolienne
En 2012, le Centre Hélios a terminé une étude sur les impacts tarifaires au Québec des parcs éoliens existants et prévus. L'étude a démontré que ces impacts tarifaires sont réels, mais beaucoup moins élevés qu'on ne le croit généralement.
En 2015, M. Raphals a été finaliste pour le prestigieux prix RJ Templin, décerné par l'Association canadienne de l'énergie éolienne pour la recherche qui a contribué à l'essor de l'industrie éolienne au Canada.
Low Impact Hydropower Institute
Le Centre Hélios a participé activement au Low Impact Hydropower Institute (ÉU) depuis sa création en 2001. Philip Raphals est président de sa Comité consultatif sur les marchés d'énergie renouvelable depuis 2014. En 2004, le Centre Hélios a réalisé une étude intitulée Seeding Green Power qui a pris un nouveau regard sur les caractéristiques qui définissent une installation hydroélectrique à faible impact. En 2014, avec la participation active du Centre Hélios, LIHI a révisé ses critères de certification.
Ressources renouvelables pour remplacer le diesel
Le Centre Hélios a effectué deux études pour Hydro-Québec concernant les alternatives renouvelables à la production d'électricité à partir du diesel pour les réseaux autonomes. En 2006, nous avons examiné les options d'énergie renouvelable pour les réseaux autonomes du Québec.
En 2008, une étude similaire a été réalisée pour le mini-réseau diesel à Jacmel, en Haïti. Il n'est pas surprenant que nous ayons constaté qu'il y avait des options beaucoup plus viables dans les régions tropicales, où le soleil et la biomasse sont abondants, que dans le Nord. Voir aussi la partie 2 de l'étude.
