Le Centre Helios participe activement aux débats entourant le projet hydroélectrique du site C en Colombie-Britannique depuis 2014, lorsque Philip Raphals a fourni un témoignage d'expert sur la nécessité et les alternatives à la Commission d'examen conjoint fédérale/provinciale, au nom de l'Association tribale du Traité 8.
Malgré les sérieuses réserves annoncées par la CEC dans son rapport, le gouvernement de la Colombie-Britannique a autorisé le projet en décembre 2014, et la construction a commencé l'été suivant.
En avril 2017, M. Raphals et Rick Hendriks ont coécrit un rapport pour le compte du Programme on Water Governance (PWG) de l'UBC, qui examinait la justification du projet à la lumière des circonstances de l'époque (LIEN). Ce rapport recommandait que la construction soit suspendue pendant que la BC Utilities Commission procédait à un examen détaillé du projet.
En août 2017, le nouveau gouvernement NPD a chargé la BCUC de procéder à un tel examen (OIC 244) (LIEN), dans le cadre d'un calendrier accéléré. Il n'a toutefois pas suspendu la construction, qui a continué d'avancer pendant que l'examen se déroulait. Plus tard dans le mois, le groupe PWG a déposé un nouveau rapport auprès de la BCUC, qui attirait l'attention sur un élément clé de la justification du projet : le traitement du droit canadien en vertu du traité du fleuve Columbia. Bien que cette énergie soit en fait produite avec l'eau des réservoirs de la Colombie-Britannique, BC Hydro l'a traitée comme une importation parce qu'elle est produite aux États-Unis. En vertu de l'obligation d'autosuffisance prévue par la loi sur l'énergie propre de la Colombie-Britannique (Clean Energy Act), qui vise à empêcher la province de répondre à ses besoins en important de l'électricité américaine bon marché produite à partir de combustibles fossiles, BC Hydro a estimé qu'elle ne pouvait pas tenir compte de cette énergie pour répondre aux besoins futurs de la province. Le rapport recommande au gouvernement d'adopter une réglementation permettant à BC Hydro de tenir compte de ses droits au titre du traité du fleuve Columbia dans sa planification de l'énergie et de la capacité, ce qui se traduirait par des coûts de ressources beaucoup plus faibles (LIEN).
En octobre 2017, le groupe a produit une analyse actualisée des coûts du projet du site C (LIEN). L'étude a révélé que, sur la base des estimations de coûts alors en vigueur de BC Hydro, il aurait été économiquement préférable (bien que de peu) de mettre fin au projet plutôt que de l'achever, malgré les coûts irrécupérables de $2,1 milliards et les coûts de résiliation et d'assainissement prévus de $1 milliards. Toutefois, dans la "fourchette haute" des dépassements de coûts (selon les estimations de l'époque), avec un coût final de 1T4T11,1 milliards, il y aurait eu une nette préférence pour l'arrêt du projet.
Le groupe PWG a produit plusieurs rapports supplémentaires au cours de l'examen du BCUC et a été cité plus souvent que tout autre participant à l'audition dans le rapport final du BCUC. Bien que le BCUC n'ait pas formulé de recommandation claire à l'intention du gouvernement, son rapport a identifié un portefeuille alternatif illustratif, dont les coûts sont inférieurs à ceux de l'achèvement du projet du site C, dans des conditions probables. Le rapport de la BCUC a cité les soumissions du PWG plus souvent que celles de tout autre intervenant.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a choisi de poursuivre le projet du site C. Toutefois, des appels à la suspension ou à l'arrêt du projet ont été lancés ces derniers mois, car il est apparu que de graves problèmes géotechniques entraîneraient de nouvelles augmentations spectaculaires des coûts, au-delà du niveau actuellement reconnu, qui avoisine désormais les $11 milliards (LIEN vers Narwhal).
Surveillez cet espace ...